Une grande partie de l’effeuillage Burlesque est indissociable de ces petits accessoires typiques de l’effeuilleuse : les PASTIES.
Petit rectificatif avant de commencer : En France, et nulle par ailleurs, nous appelons ces accessoires des NIPPIES qui viendrait du terme nipple (tétons en anglais). Spoiler Alert : Il faut arrêter d’utiliser ce mot ! Oui parce qu’en argot américain, le terme nip/nips est utilisé par les racistes et autres fachos pour désigner le peuple japonais, et pas dans le bon sens du terme si vous voyez ce que je veux dire…
La parenthèse étant faite, passons à la suite.
Les Pasties, donc, sont des bijoux collés sur les tétons. Strassés ou non, avec pompons ou non, si ces bijoux se sont retrouvés collés sur nos seins, ce n’était pas à l’origine pour faire joli.
Petit retour en arrière dans les année 30. La censure au Etats Unis était très présente, je ne vous apprend rien. Donc, dans certaines villes, les effeuilleuses se faisaient arrêter et emmener en prison lors des descente de police. Motif : « oh des femmes nues quelle horreur! ».
A New York par exemple, le célèbre maire La Guardia (oui comme l’aéroport), ordonna la fermeture, puis la réouverture, puis la re fermeture, puis la re re ouverture, puis la re re fermeture des cabarets. A chaque fois, la même excuse : « oh des femmes nues quelle horreur ! ».
Il a même interdit le terme « Burlesque » au motif de : « oh des femmes nues quelle horreur ! ».
Même le Canada essaya de créer une loi disant que les danseuses devaient sortir de scène avec plus de vêtements qu’à leur entrée sur scène au motif de : bref t’as compris.
Fun Fact : c’est ainsi que Lyly St Cyr créa le Reverse Act dans lequel elle apparaissait nue dans sa baignoire pour ensuite se rhabiller.
Toutes ces censures et ces interdictions n’arrêtaient pas les effeuilleuses. Bien au contraire. Elles ont su trouver une astuce : cacher leur tétons avec des bijoux. C’est simplement comme ça que sont nées les pasties.
Au départ, les pasties étaient de la même couleur que leurs tétons mais encore une fois, cela ne suffisaient pas aux autorités qui continuaient inlassablement d’arrêter les danseuses et de faire fermer les cabarets.
Lasses, les effeuilles n’ont cependant pas dit leur dernier mot et ont commencé à orner leurs pasties avec des sequins et paillettes, et à leur donner l’apparence qu’on connait aujourd’hui.
Les pompons, eux font leur apparitions dans les années 50. Je me suis toujours demandé la teneur de la conversation en backstage quand elle ont découvert qu’en secouant leurs seins et en ajoutant des pompons, ça faisait ventilateur !
Voilà, tu en sais un peu plus sur ces accessoires hypnotiques et tu ne les verra plus de la même façon. Car oui, le burlesque est, et a toujours été, revendicatif !
Photo The RamonSSS Feat Joy De Bellecour