Les humeurs d’une effeuilleuse Burlesque

Longtemps, je me suis demandée si je devais reprendre la plume pour raconter ma vie d’effeuilleuse Burlesque. Puis au fil des spectacles, des voyages et des rencontres, il est apparu une évidence telle que je ne peux me résoudre à abandonner cette idée.

Oui parce que derrière les strass, les plumes et les paillettes, derrière les scènes gigantesques ou toutes petites, derrière les visages fardés à la truelle des artistes, derrière la création en toute liberté, il y a des réalités encore plus belles, encore plus incroyables et tellement racontables !

Vu comme ça, ça parait irréel, inexplicable, parce que dans l’inconscient collectif, mettre des artistes dans un shaker, les mélanger avec de la poudre d’ego, un soupçon de jalousie, d’une poignée de pugnacité, ça nous donne forcément un cocktail explosif.

Même si évidemment, tout cela existe, croyez-moi quand je vous écris ici que cette insignifiant mauvais côté de notre travail (parce que oui, c’est un travail), n’est rien comparé à ce nous apporte cette vie sous les projecteurs.

Et moi, effeuilleuse Burlesque depuis bientôt 15 ans, vivant dans une petite ville de province, voyageant en France et en Europe (tu la sens la fierté ?), j’ai juste envie de vous raconter le beau. Suis-je utopique ou vive-je dans le monde arc-en-ciel des Bisounours ? Non. Mais la vérité, c’est que ce monde d’artistes Burlesque est tellement fabuleux et apporte tellement aux gens (et pas seulement aux artistes), que le grain de sable dans les escarpins ne mérite pas qu’on s’y attarde.

Au début de ce billet d’humeur (comment l’appeler autrement ?), je vous disais « reprendre la plume ». Ce terme à double sens (vous l’avez compris n’est-ce pas) rassemble à lui seul mes deux passions : l’écriture et le Burlesque. La deuxième ayant effacé peu à peu la première, à regret, j‘ai décidé m’atteler à les marier. Comme ça, pour le plaisir et sans pression. Ah oui, autant prévenir, ne vous attendez pas à ce que j’écrive toutes les semaines ou pire, tous les jours. Et vous comprendrez pourquoi au fil des billets. Vous ne lirez sans doute pas de la grande littérature, je n’ai pas cette prétention et, entre nous, je préfère le parler vrai et la simplicité des mots. Il se peut même que malgré mes efforts et un fabuleux logiciel de correction, vous tomberez sur de la syntaxe approximative et des formules maladroites. Eh oui, j’écris comme je parle (ou presque)

Mais assez de blablas, je crois que vous avez saisi ce que j’essaye de vous apporter très modestement. Mais alors, de quoi vais-je vous parler, par où commencer ? Je pourrais vous raconter comment débuter dans le Burlesque, mais ce n’est pas le but et ça n’aurait aucun intérêt (en plus de paraitre pompeuse et mégalomane).

Dans ces billets, vous trouverez toute l’histoire du Burlesque, des anecdotes et aussi des portraits d’artistes et bien d’autres choses au gré des envies.

Alors on y va ?

Photo Bedji Badrou